Preparation des cartes
Même avec les solutions GPS modernes, il est indispensable de travailler avec des cartes papier. Elles sont nécessaires à la préparation des vols et permettent de développer les compétences nécessaires dans ce domaine, de poursuivre en toute sécurité un vol en cas de panne électronique, et restent nettement plus efficaces pour certains usages spécifiques.
Ce document expliquera quelles cartes utiliser et comment les préparer pour une utilisation optimale.
Cette préparation sera exigée aux élèves qui entrent en formation Campagne+.
Quelle(s) carte(s) choisir ?
- Utilisez une carte couvrant toute la zone dans laquelle vous serez amené à évoluer.
- Il y a plusieurs types de cartes “aéro” dans le commerce comme OACI, IGN, CartaBossy, Jeppesen… utilisez celle(s) que vous sachez correctement interpréter.
- Règlementairement les cartes « officielles » ou “obligatoires” n'existent pas ! La réglementation précise seulement qu’un pilote se doit d'avoir à bord la documentation « adéquate » pour réaliser le vol envisagé.
Pour ceux en formation SPL, Campagne+ ou évoluant dans les zones de progression, nous recommandons la carte SIA “Marseille Delta du Rhône” à l’échelle 1/250000 (et de l'année en cours !). Cette carte est disponible à la vente au bureau du club, mais si vous disposez d’une bonne imprimante, vous pouvez la télécharger gratuitement au format PDF depuis la boutique du SIA.
- Pour ceux qui disposent d’autres sources à jour (cartographie GPS, autres cartes aéronautiques), il est tout à fait possible d’utiliser une carte non aéronautique, comme une carte routière (les cartes Michelin sont bien adaptées à notre région, par exemple), sur laquelle vous pourrez reporter les informations utiles.
Quel que soit votre choix, préparez là de la même manière pour vous permettre de préparer vos circuits et de gérer vos vols en toute sécurité, de manière simple et optimale.
Quelles informations reporter ?
Le principe est de reporter toutes les informations qui vous permettent de faciliter le vol et d'alléger votre charge de travail en situation standard ou d'urgence. Cela concerne notamment la gestion du local, l'orientation et la localisation, les informations difficiles à trouver en vol, etc. Chaque pilote, en fonction de ses connaissances et de ses compétences, va donc avoir des besoins spécifiques et aménager sa carte de manière différente de celle d'autres pilotes.
Pour la gestion du local
- Tracez autour des aérodromes des cercles à 10km, 20km (si ca ne surcharge pas trop la carte, rajouter également le 30km comme sur LFNL)
- Sur chaque cercle mentionnez clairement l’altitude minimale pour être en local en F20 avec une marge de sécurité de 250m. Par exemple pour le local de LFNL, sur le cercle de 10km mentionnez 950m (le calcul est simple : 10000m/20 pour la finesse 20 + 183m qui correspond à l’altitude terrain + 250m de sécurité = 933m qu’on peut arrondir à 950m).
- Appliquer la logique aux autres cercles et aux autres aérodromes de votre terrain de jeu (Millau, Florac, La Grand-Combe, Mende…) en adaptant bien à chaque fois l’altitude du terrain concerné.
- Faire de même avec les terrains de dégagement (à minima Conqueyrac). Utilisez une autre couleur pour les distinguer des aérodromes.
Pour l'orientation et la navigation
- Indiquez les points caractéristiques de notre région qui vous permettront de vous repérer et de vous localiser, tels que les reliefs (Seranne, Linguas, Fageas, Liron, Aigoual…), les sommets (Asclier, Bouquet, …), les villages caractéristiques (Ganges, Vigan, Lasalle, Pompignan…) et tout autre point caractéristique (lac des Pises, Alzon, …).
- Rajouter les informations d'intérêt qui ne seraient plus visibles à cause des pliages, des cercles dessinés ou des autres informations ajoutées.
- Étant donné que nous évoluons dans une région montagneuse et que nous exploitons fréquemment le vol dynamique en pente, thermodynamique ou onde, mettez en évidence les lignes de crêtes principales (si elles ne le sont pas déjà sur votre fond de carte). D’un coup d’œil, cela permet d’ajuster notre représentation de la situation et de se faire une bonne idée des reliefs alimentés.
Pour alléger la charge de travail
- Comme les cartes sont parfois très chargées, qu'elles sont pliées pour être facilement manipulées dans le cockpit, et que certaines informations peuvent se trouver dans des encarts au dos de la carte ou dans des documents séparés, il peut être difficile de repérer certaines données (fréquences des organismes de contrôle régionaux, fréquences des ATIS, limites des SIV, etc.). De plus, il peut être fastidieux de rechercher systématiquement les mêmes informations avant chaque vol (comme les fréquences de l’approche de Montpellier ou de Camargue). D'autres informations, utiles en cas de posé extérieur ou en campagne (numéro de téléphone du terrain ou du chef pilote, les numéros d'urgence par exemple), peuvent également s’avérer nécessaires. Ainsi, tout ce qui permet d'accéder rapidement aux informations utiles doit être noté de manière claire et lisible sur vos cartes.
Exemples
Illustration sur une carte OACI:
Illustration sur une carte routière IGN (autre source nécessaire!):
Comment bien plier sa carte ?
Plier sa carte va dépendre de votre circuit ! Voici une méthode simple pour éviter les manipulations en vol.